Projet : reforestation et création d’un jardin botanique

Pour participer à la reforestation et à la création d’un jardin botanique sur l’île Sainte-Marie à Madagascar, des projets de grande envergure sont envisagés. Connue aussi sous le nom de “Nosy Boraha”, l’île Sainte-Marie se situe à des milliers de mètres de la côte Est de Madagascar.

L’île Sainte-Marie

Comprise dans la région Analanjirofo, l’île Sainte-Marie recèle d’une myriade de secrets. Son histoire sur la venue de pirates en quête de trésors, ses plages au charme inégalable ou encore la présence des baleines à bosses en migration durant les hivers austraux, font partie des choses qui rendent cette île unique.

Sainte-Marie est aussi considérée comme sanctuaire pour la biodiversité de sa faune et de sa flore. Ses sols sont propices au développement d’un cortège floristique et faunistique singulier. Au fil du temps, de nouvelles espèces animales et végétales ont été recensées sur le territoire malgache. Leur capacité à s’adapter aux conditions environnementales de l’île a été la clé de voûte pour leur survie.

Les espaces naturels, mis à mal par l’Homme

Autrefois recouverte d’une végétation abondante, l’île Sainte-Marie n’accueille désormais que trois massifs forestiers. Au total, on comptabilise aujourd’hui près de 1522 Ha de forêts humides (Kalalao), 814 Ha de forêts sur sable blanc sur le littoral (Ambohidena), ainsi que 1139 Ha de mangroves (Ampanihy).

Avec le temps, la destruction massive des paysages forestiers de l’île provoquée par l’Homme a contribué au déclin d’une multitude d’espèces patrimoniales qui vivaient sur le territoire. Les aspects néfastes sur l’environnement ont engendré diverses problématiques, telles que les suivantes :

  • Le lessivage des sols avec perte des terres arables ;
  • Une baisse importante de la biodiversité ;
  • Une chute notable des économies locales ;
  • Une augmentation des gaz à effet de serre.

Le Conservatoire Botanique

Au vu de ces constats particulièrement alarmants, le Conservatoire Botanique de Sainte-Marie a vu le jour. Leurs missions ne s’étendent pas exclusivement au monde végétal. Les objectifs de cet organisme en faveur de la conservation et de la préservation de l’environnement s’inscrivent notamment dans la sauvegarde du monde vivant.

Zoom sur ses missions

Globalement, cette association de droit malgache a pour ambition de conserver et de valoriser l’ensemble de la flore de l’île Sainte-Marie, nommée Nosy Bohara e malgache. De multiples actions sont entreprises telles que les suivantes :

  • La revalorisation de la flore malgache et des actions de conservation des forêts ;
  • Le reboisement des zones dégradées, d’éducation, de sensibilisation et de développement économique de l’île via l’écotourisme.

Deux grandes missions s’inscrivent au cœur des ambitions du Conservatoire Botanique :

1. Le reboisement

Aux alentours de Maromandia, et plus précisément dans le centre de l’île, plusieurs actions ont été effectuées par le centre. Une pépinière permettant la collecte de graines en Nature, la mise en culture des plants et des graines, ainsi que la plantation des sujets à maturité dans les secteurs déboisés ont été menées à bien par les équipes sur place.

2. L’élaboration d’un jardin botanique

Un jardin botanique s’étendant sur près de 2 500m² est en cours d’élaboration sur la petite île aux Nattes (environ 5 x 3.5 km), au Sud de Sainte-Marie.

En plus de la conservation des espèces de plantes tropicales, médicinales et des orchidées, le sentier botanique a été aménagé pour accueillir dans des conditions optimales les locaux, ainsi que les voyageurs de tous les horizons. L’objectif est de mener une sensibilisation sur le monde végétal auprès du grand public. Ce jardin botanique est en cours d’élaboration.

De multiples partenariats à travers le monde

De nos jours, 11 personnes sont engagées dans les activités du Conservatoire Botanique de Sainte-Marie. Le centre est également soutenu par plusieurs partenaires locaux, qui sont les suivants : l’Office du tourisme, la Commune de Sainte-Marie, District, ONG Cetamada, ainsi que Tsiry Vao.

D’autres partenaires internationaux soutiennent aussi le Conservatoire : les universités d’Antanarivo et de Mahajunga, le parc d’Ivoloina, le jardin Macolline à Antalaha et la pépinière du FJKM à Ivato.

En outre, les missions sont coordonnées par l’association des Jardins botaniques de France avec le soutien des pays francophones (JBF). À ce jour, l’organisme est représenté dans l’Hexagone par l’association DYPSIS et par les amis du Conservatoire botanique de l’île Sainte-Marie.

A ce jour, le Conservatoire Botanique de Sainte-Marie recherche des mécénats et des financements participatifs pour réaliser ses projets et ses actions. Des fonds supplémentaires sont nécessaires pour l’aboutissement du jardin botanique de 2500m².

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