Les principales routes à Madagascar

À Madagascar, la route est une expédition à la fois tumultueuse et captivante.
Ce paradoxe se traduit d’une part, par l’état obsolète d’un réseau routier peu sécurisé, mais d’autre part, il offre aussi la possibilité de parcourir une terre pleine de richesse tout en profitant d’un véritable spectacle à ciel ouvert.
Ces principaux axes routiers sont un vecteur essentiel du pays et jouent un rôle déterminant afin d’assurer la mobilité de tous.

État des routes principales sur l’île de Madagascar

D’après les dernières statistiques sur le réseau routier à Madagascar, 64 % des routes dans le pays sont en très mauvais état en raison du manque et d’absence d’entretien, mais aussi à cause des catastrophes naturelles. Les distances sont importantes entre les villes et en général, le transport routier n’est pas toujours fiable.

Sur les quelque 30 000 km de routes du pays, moins de 20 % sont goudronnées. Pour le reste, il s’agit principalement de grandes pistes délabrées, souvent impraticables en saison des pluies (de novembre à avril). Des infrastructures vétustes, une accessibilité réduite : il est donc délicat d’assurer une circulation sécurisée en toute sérénité à travers le pays.

L’utilisation d’un véhicule puissant et solide est plus que recommandée : 4X4 ou 6X6 sont indispensables pour surmonter les crevasses ! De plus, l’insécurité est un fléau encore présent à Madagascar avec quelques braquages des « dahalo » qui dressent des barrages contaminant ainsi les axes routiers.

Lorsque l’on sillonne les routes, les risques sanitaires peuvent également être une menace. En effet, Madagascar ne possède pas encore d’infrastructure médicale d’urgence, hormis l’hôpital militaire de Tana et l’Espace médical. Il faut donc prendre en compte les maladies territoriales comme le paludisme qui est présent à 90 % dans le pays et reste facilement transmissible.

Traverser Madagascar par la route nationale 7

La route nationale 7 relie Antanarivo à Tuléar, traversant les Hautes Terres jusqu’à l’océan Indien.
Cette traversée légendaire est un véritable fil conducteur pour profiter pleinement de la diversité du pays. Entre culture authentique et nature époustouflante, on ne peut être que captivé par sa richesse.

Ce trajet permet d’accéder à des sites touristiques incontournables comme le parc national de Ranomafana où d’IsaIo, qui offrent une faune et une flore aussi variée qu’insolite !
Pour les adeptes d’artisanat, votre curiosité sera comblée avec la ville typique d’Ambositra et ses sculptures de bois réputées. Au cœur de ses traditions et de sa culture, il est facile de s’immerger grâce à ses habitants bienveillants et chaleureux.

Les amateurs de vins seront, quant à eux, ravis de découvrir la ville de Fianarantsoa, principale région avec un savoir-faire viticole unique. Ce circuit est une véritable carte postale haute en couleur, où l’on peut découvrir les multiples facettes du pays. Paysages ruraux, villages traditionnels, montagnes, canyons et plages paradisiaques, se succèdent naturellement au fil de l’aventure.

Cette artère principale d’environ 1000 kilomètres est devenue incontournable et recommandée à tous ceux qui souhaitent partir à la découverte de l’île rouge. Sa route étant facilement praticable, elle est à ce jour, indispensable au pays. Il faudra compter environ deux jours pour faire le trajet entre Antananarivo et Tuléar.

Les autres routes principales qui sillonnent le pays

  • RN1

Son point de départ s’effectue depuis la capitale d’Antananarivo et passe principalement par : Imenrintsiatosika/Arivonimamo/Miarinarivo, puis Tsiroanomandidy et Belobaka. Attention aux chaussées glissantes surtout pendant la saison sèche.

  • RN2

La route nationale 2 relie le port économique de Tamatave à la capitale.
Elle est l’unique axe routier par lequel transitent toutes les marchandises. Elle s’étend sur 360 km de virages pentus et tortueux entre les Hauts-Plateaux malgaches et la forêt luxuriante de la côte Est.

  • RN3

Il faudra compter 91 km pour parcourir cette route allant de la capitale jusqu’au lac Alaotra.

  • RN4

Cette nationale de 570 km relie Antananarivo, Maevatanana et Mahajanga ou Majunga. Elle reste avant tout une artère de circulation commerciale.

  • RN5

Cette route est sans doute l’itinéraire le plus difficile d’accès. Ne comptez pas vous y rendre sans un véhicule adéquat. Cette traversée relie principalement les villes suivantes : Maroantsetra/Mananara/Soaierana/Ivongo/Fenoarivo Atsinanana et pour finir, Toamasina.

  • RN6

Reliant la ville d’Ambanja jusqu’à celle d’Antsiranana, cette route est encombrée de nombreux nids-de-poule et sa chaussée reste en très mauvais état. Cela est dû principalement aux intempéries et au trafic trop important pour sa capacité.

Actuellement, des routes fleuries sont en construction telles que la RN1, RN2, et RN7. Ces chantiers sont réalisés au travers d’un partenariat public-privé (PPP). Une certification « Label vert » est mise en place pour exécuter ce projet. De plus, une dizaine de travaux a débuté durant cette année 2020 comme la réhabilitation de la RNS1, de la RN2, ainsi que de la RN3b et la RN9.

Vous l’aurez compris, à Madagascar la prudence sur les routes est de rigueur afin de pouvoir jouir librement de tous ses trésors. La remise en état du réseau routier au niveau national se poursuit, et semble être une priorité majeure pour le Premier ministre Christian Ntsay.