Madagascar est le principal producteur de vanille dans le monde entier. Sur ces terres, sont présents environ 30 000 hectares de plantations. Au sein de la région de SAVA, au nord-est de l’île, se trouvent les plus grandes étendues de vanilliers. Parmi les villes les plus connues en tant que villes productrices, on trouve Antalaha, une ville côtière, la capitale mondiale de la vanille. C’est par cette ville que transite plus de 50 % de la production mondiale de la vanille. Mais l’année 2020 – 2021 a été une année mitigée pour ce produit au goût si bon.
Une surproduction de vanille face à une demande mondiale qui diminue
Dans quatre mois, en juin 2021, la campagne de la vanille à Madagascar sera terminée. Cette fin approche et le pays a encore entre 800 et 1 000 tonnes de vanille à écouler sur le marché. Cela est une source de stress pour les opérateurs de la filière, mais ils restent remplis d’optimisme et d’espoir lorsqu’ils pensent à l’année 2021. Ils souhaitent développer un bon marketing pour garder leur position de leader sur le marché mondial de la vanille.
De très bonnes récoltes
La pandémie mondiale a impacté tous les secteurs d’activité et tous les pays. La campagne 2020 – 2021 de la vanille se différencie donc des autres années. Toutefois, cela n’a pas eu un impact trop négatif. La demande sur le marché international a baissé, il est impossible d’affirmer le contraire. Mais les acteurs du secteur notent que cette année a été une bonne année pour la vanille. À Madagascar, la production a été plus importante que les années précédentes. Les récoltes sont estimées entre 1 800 et 2 000 tonnes.
Des exportations mitigées
Malheureusement, face à ces très bonnes récoltent, les opérateurs restent mitigés. Au début du mois de mars, ils avaient réussi à exporter seulement 1 000 tonnes de vanille. Le Président du Conseil d’Administration (PCA), Serge Rajaobelina, se dit inquiet pour les 800 tonnes restantes.
La vanille, un produit qui plaît de moins en moins aux Européens et de plus en plus aux Américains
Madagascar exporte ses récoltes de vanille dans le monde entier et sur tous les continents. Sur le marché européen, la vanille n’a plus autant la côte qu’avant. La demande a diminué et les exportations aussi. Les Malgaches espèrent réussir à équilibrer cette perte grâce au marché américain et au marché asiatique.
Une exportation en hausse vers les États-Unis
Durant ces dernières années, il y a eu de nombreux procès aux États-Unis avec un sujet commun : la vanille. En effet, plusieurs industriels ont été attaqués, car ils avaient l’habitude d’utiliser de la vanille superficielle. Face à toutes ses attaques, ils se sont résignés et ont décidé de se procurer de la vanille naturelle à Madagascar, une vanille reconnue pour sa qualité.
Madagascar ne baisse pas les bras même si le taux d’exportation de ces derniers est plus faible que celui attendu. Ils savent que sur le marché américain, le marché asiatique, et même sur le marché européen, une bonne campagne marketing peut renverser la tendance et améliorer ce taux en particulier. Le conseil national de la vanille et la maison de la vanille, située à Antalaha, ont été créés afin de renforcer la renommée de la vanille présente sur cette île, la vanille Malagasy.
2020 – 2021, une campagne marquée par des prix en baisse au niveau des agriculteurs
Une baisse des prix impacte toujours les agriculteurs-producteurs. Cette année, la campagne 2020-2021 de la vanille a été marquée par une baisse notable des prix au niveau des agriculteurs. Au sein de plusieurs régions de Madagascar, les planteurs de vanille ont pu constater une réelle baisse des prix.
Concrètement, le prix du kilo de vanille a baissé jusqu’à 60 000 avairy dans la région Vatovavy Fitovinany, située dans la province de Fianarantsoa, sur la côte Est de l’île. Au début de la campagne de cette année, dans le district d’Ambanja, district situé dans la région de Diana au Nord de l’île, les collecteurs ont proposé le kilo de vanille verte à moins de 100 000 aviary. La campagne pourra-t-elle reprendre du poil de la bête et finir sur de bons auspices ? On croise les doigts pour les producteurs et les revendeurs locaux.